Beci Qui craquera le premier ? On écrit ces quelques lignes en pleine interrogation. Une véritable question, pas un pronostic. Cette question c’est, « où veulent-ils en venir ? ». PSYCHANALYSE DE L’ACTU : LE MOI(S) POLITIQUE «I le blocage et la menace. En retour, ils ont fini par récolter ce que leurs adversaires les plus résolus préconisent depuis des lustres : une solide fin de non-recevoir. Basta les syndicats, place à une majorité politique claire. Dans le fond, c’était couru. Il fallait bien qu’un jour un gouvernement tienne bon. On entend par là, une majorité qui ne renonce ni à son programme ni à ses idées fondamentales. Visiblement, c’est le cas. Qu’on aime ou non le programme fédéral, ses Ministres et leurs partis, il faut espérer que les résultats soient à la hauteur. Ce sont des objectifs de bon sens : équilibre des finances, soutien à la croissance et à l’économie productive, création d’emplois... S’y opposer, même secrètement, ne relève que d’une stratégie destructrice : celle de la terre brûlée. Tout cela pose d’autres questions. À commencer par celle de l’unité du front commun syndical. Pour l’instant, pas la moindre fissure. Malgré les appels des partis de la majorité aux syndicats « responsables », malgré les inacceptables violences qui ont amené une centaine de policiers à l’hôpital, malgré la détermination affichée par le Gouvernement et ses appels à papoter. Alors, tiendra ou tiendra pas le front commun ? C’est un des enjeux du mois qui s’ouvre. Et notre petit doigt nous dit qu’on parlera longtemps de la réponse à cette question, qu’elle soit positive ou non… ls », ce sont les syndicats du pays, qui hurlent à la concertation mais ne parviennent pas à inventer d’autres moyens de se faire entendre que la grève, Et pendant ce temps, à Bruxelles Heureusement ces interrogations n’ont pas empêché notre ville-région favorite de fonctionner et de développer ses projets. À commencer par la Garantie Jeunes. Une nouvelle façon de fonctionner dirons-nous (qui a dit « truc-bazar ? »), dans l’encadrement des jeunes qui auront à travailler sous peu. Un budget européen complété par la Région. Et une promesse – notamment d’Actiris – de mettre les bouchées doubles pour l’encadrement des jeunes chercheurs d’emplois. Avec des moyens plus efficaces et modernes (SMS, e-mail, waouw !) pour le suivi. Des moyens tout court, en somme. Une stratégie proactive mais qui pose deux questions : celle de l’encadrement des jeunes chercheurs d’emploi. Encadrer le jeune lorsqu’il cherche un emploi ne vient-il pas déjà trop tard ? Se pose évidemment la question du nombre d’offres d’emploi. Le patron d’Actiris – qu’on ne peut traiter d’infâme néo-libéral – tranche net en affirmant qu’il y a assez d’offres d’emplois à Bruxelles, mais que la demande manque de qualification. Ça nous conforte dans l’idée que c’est la formation qui est cruciale. Et que, pour que cette formation soit optimale, il faut y associer les entreprises. De gré d’ailleurs, pas de force. On a aussi vu le projet de piétonnier dans le centre de Bruxelles. Le plus grand d’Europe. Oui oui, plus grand qu’à Florence ou Barcelone ! Sans sortir notre mètre, l’idée séduit. Un record européen traduit toujours une ambition. Et l’ambition, c’est une des choses qui manque furieusement à notre capitale. Reste à régler les détails ; trois fois rien : juste les conditions Qu’on aime ou non le programme fédéral, ses Ministres et leurs partis, il faut espérer que les résultats soient à la hauteur. du succès aux yeux des entreprises, des travailleurs, clients et fournisseurs en matière d’accessibilité… Une paille ! Au nom de l’ambition, on ne jette pas non plus directement aux orties l’idée de Didier Reynders de recouvrir le boulevard de Waterloo avec l’argent de Beliris. Certes, cette idée n’est pas prioritaire à côté des nombreux projets dont la capitale a besoin. Et on ne peut qu’être interpellé de voir ainsi le fédéral dicter à Bruxelles son développement urbanistique. Mais le projet est ambitieux, costaud. Reste à savoir s’il est fédérateur. Car à bien y regarder, il nous donne plutôt l’impression d’avoir précisément été évoqué pour semer la zizanie au sein du Gouvernement. C’est vilain, mais il y a des fois où ça nous plaît, cette petite dose de mesquinerie (lol, comme on écrit sur internet). Michel Geyer 5 N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 6

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