L’entreprise au quotidien est prévu et le dispositif sera évalué, comme s’y est engagé le Ministre Gosuin. « Que les employeurs jouent leur rôle » Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris : « Pour trouver un emploi, les jeunes n’ont pas besoin d’une pression supplémentaire mais de solutions. » Il tempère aussitôt les attentes : « La mise en œuvre de solutions qualitatives prend du temps ; les résultats ne s’observeront pas à court terme. » Mais un outil de monitoring Grégor Chapelle en appelle encore à la coopération des employeurs : « Qu’ils jouent leur rôle en passant par Actiris. » Les entreprises, qui n’ont pas toujours évalué très positivement l’acteur public, transmettent de plus en plus souvent leurs offres d’emploi – « sur base volontaire », précise M. Chapelle, qui se félicite de cette augmentation. Là où le bât blesse encore, c’est dans le domaine des stages où le nombre de places reste très insuffisant. Entre autre à cause de critères d’éligibilité trop stricts (seuls 10 % des jeunes demandeurs d’emploi y répondent), qu’il suggère de revoir. « Mais les employeurs doivent aussi prendre leurs responsabilités. Quand ils peuvent bénéficier d’un jeune pendant 6 mois pour un coût de 200 euros, ils doivent aussi accepter de prendre en charge une part de sa formation. » Didier Gosuin abonde : « Bruxelles Formation, Actiris et le VDAB sont des organismes Didier Gosuin, Ministre de l’Économie et de l’Emploi : « Les employeurs sont les premiers concernés par la réussite du projet. » gérés de manière paritaire ; les employeurs sont les premiers concernés par la réussite du projet. Le patronat doit être cohérent et encourager ses membres à jouer le jeu. » Emmanuel Robert Collaborer avec Actiris ? Témoignages d’entreprises Aujourd’hui, plus de 130 entreprises ont conclu une convention de collaboration avec Actiris, dont une large majorité d’entreprises privées. Nous avons voulu savoir comment elles évaluaient cette collaboration. Deux réponses – qui n’ont pas valeur de sondage. Didier Delhoute – Directeur des ressources humaines de l’Hôtel Métropole « Au début de l’année, nous avons repris en mains propres la gestion du Café Métropole, qui était jusqu’alors géré par un tiers, avec la volonté de réaliser un saut qualitatif, d’y faire des transformations et d’y adjoindre une offre de restauration chaude et froide. Nous avions donc besoin d’engager une trentaine de personnes pour l’établissement, tout en ne sachant pas bien, au départ, à quelle date nous pourrions ouvrir – parce que notre bâtiment est classé et que cela complique toute rénovation. Nous avons travaillé avec Actiris, qui a pré-sélectionné une petite centaine de candidats sur base de nos descriptions de profils. Ensuite, nous avons organisé en collaboration avec eux quatre séances d’information, suivies d’un speed-dating pour examiner la motivation et l’expérience des candidats. Enfin, les personnes retenues ont été invitées chez nous, pour une rencontre en interne et une décision finale. Les embauches ont eu lieu au mois d’août ; il y a eu des remplacements depuis mais, avec un recul de six mois, on peut constater que la plupart des gens qui travaillent aujourd’hui au Café Métropole ont été sélectionnés par Actiris. Nous avons un taux de rétention de 50 % du personnel en salle et de 100 % en cuisine. En dehors de l’embauche proprement dite, l’aide d’Actiris nous a aussi été utile pour nous renseigner, par exemple sur les conditions du plan Activa, là où la communication n’est pas toujours simple avec le SPF emploi ou l’ONSS. Globalement, je peux dire que nous sommes très satisfaits. » Isabelle De Jonghe - Recruiting & Selection Officer, Touring Club « Nous collaborons sur base de nouveaux accords depuis quelques mois avec Actiris pour la publication de certaines offres d’emploi, dans des fonctions générales. Actiris nous assiste également dans la recherche de certains profils et nous a déjà proposé des candidats dans des fonctions commerciales bilingues ou des fonctions de patrouilleurs. Cette collaboration se passe bien et nous avons de bons contacts mais, jusqu’à présent, cela n’a pas débouché sur des engagements, parce que le circuit d’Actiris se révèle moins rapide que celui de l’intérim, et que les candidats qui nous parviennent par l’intérim nous conviennent généralement mieux. Ceci dit, notre collaboration est en phase d’amélioration et nous pouvons espérer qu’elle devienne concluante. » 35 N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 36
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