L’entreprise au quotidien L’emploi des jeunes : une priorité pour Bruxelles Offrir aux jeunes une perspective d’emploi à la sortie de l’école : le projet est à la fois évident et ambitieux, dans une ville-région où près d’un jeune sur trois est au chômage. C’est l’objet de la « garantie jeunes », dont les détails ont été présentés début novembre par le Ministre bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin, et les opérateurs publics de l’emploi et de la formation, Actiris, Bruxelles Formation et le VDAB. 34 L jeunes atteint à Bruxelles un niveau alarmant et il est lié à l’inadéquation entre la demande et l’offre d’emploi. Décrochage scolaire, sous-qualification, compétences inadéquates, défaut de bilinguisme, manque d’expérience professionnelle en sont les causes premières – auxquelles il faut ajouter la mauvaise conjoncture économique et sans doute, hélas, la discrimination à l’embauche dans certains cas. e constat a déjà été dressé, par BECI notamment ; il semble désormais largement partagé : le chômage des La problématique n’est pas propre à Bruxelles – elle touche de nombreuses régions d’Europe et singulièrement les villes. Au point que la Commission européenne a recommandé en 2013 la mise sur pied d’une « garantie jeunes » pour les moins de 25 ans. Objectif : leur proposer, dans les quatre mois suivant leur sortie de l’école, un stage, une formation, un apprentissage ou un emploi. Bref, une perspective. « C’est à ce moment, dans cette période de transition, que se joue l’emploi des jeunes », souligne Didier Gosuin. Un accompagnement personnalisé À Bruxelles, environ 12.000 jeunes s’inscrivent chaque année chez Actiris, dont la moitié environ trouvent un emploi dans les six mois. C’est à l’autre moitié que s’adresse le dispositif de la garantie jeunes, qui doit être pleinement opérationnel en 2015. Le gouvernement bruxellois s’est engagé à créer pour eux 3.000 places en formation, 2.000 places de stage et 1.000 emplois. « Ce n’est pas une énième mesure », insiste Didier Gosuin. « Il existe déjà les initiatives d’Actiris, de Bruxelles Formation, du VDAB… Il s’agit ici de moyens supplémentaires qui doivent permettre la prise en charge de tous les jeunes. » Le financement prévu atteint 39 millions d’euros pour la période 20142015, soutenu aux 2/3 par des fonds européens et 1/3 par la Région. Ces nouveaux moyens permettront la mise en place d’un accompagnement personnalisé chez Actiris, où 136 conseillers recevront les jeunes demandeurs d’emploi trois après-midi par semaine. De quoi les aider à élaborer un projet professionnel, un CV et une lettre de motivation. Leurs connaissances linguistiques seront également évaluées. Au final, une solution doit être proposée à chaque jeune dans les six mois. « On a été voir ce qui marche en Autriche, en Finlande et dans les pays scandinaves », explique Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris. « Ce que l’on constate c’est que, pour trouver un emploi, les jeunes n’ont pas besoin d’une pression supplémentaire mais de solutions. Si on peut leur proposer ces solutions, le taux de chômage des jeunes chute. » N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 35

Pagina 37

Scoor meer met een webwinkel in uw tijdschriften. Velen gingen u voor en publiceerden onderwijscatalogussen online.

Entreprendre - décembre 14 Lees publicatie 10Home


You need flash player to view this online publication