DOSSIER COMMERCE INTERNATIONAL Biographie Express Géographe et économiste de formation, Cécile Jodogne a de nombreuses cordes à son arc. Après avoir travaillé dans l'enseignement secondaire et universitaire, elle a obtenu son premier mandat politique en l’an 2000 lorsqu’elle a été élue conseillère communale à Schaerbeek. En 2006, elle fut nommée échevine de l'urbanisme, de la rénovation urbaine, de l'environnement, du patrimoine et du tourisme, autant de domaines qui la passionnent depuis plus de 20 ans. En 2009, la femme politique fait son entrée au Parlement. Aujourd’hui, à 50 ans, Cécile Jodogne relève un nouveau défi : elle est la nouvelle Secrétaire d'État bruxelloise FDF chargée du Commerce Extérieur, de la Lutte contre l'Incendie et de l'Aide médicale urgente. un secteur donné, la participation à des foires internationales, des missions économiques… «Grâce à son réseau établi tant à Bruxelles qu'à l'étranger, Brussels Invest & Export a une valeur ajoutée très importante », explique Cécile Jodogne. « Malheureusement, l’organisme souffre d’un problème de notoriété. C’est pourquoi l’une de mes priorités sera de mieux faire connaître ses services auprès de ses publics cibles. Brussels Invest & Export doit prendre sa place au même titre que ses homologues wallon et flamand. Par ailleurs, je souhaite aussi mettre sur pied des partenariats et des synergies avec d’autres organismes bruxellois travaillant aussi à l’internationalisation de Bruxelles, dont BECI, ainsi qu’avec les organismes des autres Régions. » Les missions princières, toujours au goût du jour ? « Les missions princières, par exemple, constituent un de nos fers de lance », illustre Cécile Jodogne. « Le voyage en Colombie et au Pérou a permis d’établir 60 contacts bilatéraux en 4 jours. Nous avons pu rencontrer les ministres des deux pays ainsi que les présidents et les CEO de nombreuses entreprises, ce qui est beaucoup plus difficile à obtenir en l’absence d’un membre de la famille royale. Ces missions princières permettent d’ouvrir des portes importantes et d’accéder à des niveaux de décision très élevés. » Pour la Secrétaire d’Etat, il est donc indispensable que ces dernières se poursuivent, même si leurs bénéfices ne se manifestent pas forcément de manière immédiate. « Ces missions princières nécessitent bien sûr un investissement et il est nécessaire de le faire fructifier au mieux. C’est pourquoi, je souhaite mettre en place un suivi pour les entreprises qui participent à ces missions afin de les aider, dans les mois qui suivent le voyage, à valoriser et concrétiser les contacts qu’elles ont pu prendre. Dans ce cadre, les attachés commerciaux ont un rôle très important à jouer. Ce sont nos représentants à l’étranger, c’est donc eux qui sont le premier contact pour les entreprises. » Une autre idée serait, par exemple, de renforcer les soutiens financiers accordés aux entreprises ayant participé à des missions princières afin de leur permettre de retourner dans le pays pour conclure des affaires. « Je souhaite aussi mettre l’accent sur les entreprises de services. En effet, quand on pense exportation, on pense d’abord aux biens de consommaannée pour faire le point et redresser la barre. L’évaluation doit être beaucoup plus régulière. Dans ce cadre, je souhaite, par exemple, faire revenir les attachés commerciaux en Belgique tous les 18 mois au lieu de tous les 2 ans afin d’évaluer leur travail et de réfléchir à de possibles améliorations. A côté de cela, je disposerai aussi chaque trimestre de statistiques sur les exportations et les importations de biens. De plus, Brussels Invest & Export réalise chaque année une enquête de satisfaction auprès des entreprises. Ce sera un indicateur précieux pour mieux comprendre leurs besoins et répondre à leurs attentes. Enfin, jusqu’à présent, notre approche 23 « Il me tient à cœur de pouvoir participer davantage à la création d’emplois pour les jeunes. » tion. Or, les services (consultance, conseils juridique, arbitrage, architecture, urbanisme…) représentent près de de 50 % des exportations bruxelloises », ajoute-t-elle. Un focus sur l’emploi et la satisfaction Pour la Secrétaire d’Etat, continuer à encourager les entreprises à s’internationaliser est primordial en termes de valeur ajoutée et de richesse, bien sûr, mais aussi en termes d’emploi : « L’an dernier, une initiative de Brussels Invest & Export a permis la formation de 45 jeunes aux métiers du commerce extérieur. Au terme de cette formation, 70 % d’entre eux sont entrés sur le marché du travail. A l’échelle du chômage bruxellois, cela semble peutêtre dérisoire, mais il me tient vraiment à cœur de pouvoir participer davantage à la création d’emplois pour les jeunes. » « J’ai aussi la volonté de mettre en place plus régulièrement un processus d’évaluation. Mon mandat a une durée de 5 ans, il ne s’agit donc pas d’attendre la dernière était plutôt sectorielle. Je souhaite revenir à une approche plus géographique, par pays ou par région car, selon moi, on est plus efficace quand on maîtrise un pays et son économie dans sa globalité. On ne va pas pour autant laisser tomber totalement les approches sectorielles, mais l’organisation du travail se fera davantage de manière géographique. » Bref, Cécile Jodogne a du pain sur la planche, mais n’a visiblement pas peur de se retrousser les manches : « Il ne s’agit pas de balayer tout ce qui a été mis en place, mais de voir comment on peut optimaliser nos services aux entreprises dans un contexte économique qui reste encore incertain », conclut-elle. Propos recueillis par Gaëlle Hoogsteyn N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 24
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