DOSSIER COMMERCE INTERNATIONAL La Turquie en tête de pont des candidats à l’Europe Alors que les résultats des dernières élections européennes ont permis sa refonte, voilà la nouvelle Commission européenne face à une série de dossiers entamés par les équipes précédentes. Parmi ces (nombreux) dossiers, il y a la question de l’élargissement de l’Union européenne à de nouveaux pays. Car si l’Union compte désormais 28 membres, il est encore une liste de six candidats à l’adhésion, engagés de façon plus ou moins avancée dans la procédure. Des pays qui tous présentent potentiellement de l’intérêt pour les entreprises européennes et belges. L 24 sur le marché des services, mais le coût de la vie peut y être problématique, alors que l’Albanie offre une main d’œuvre intéressante mais souffre dans certaines zones du manque d’infrastructures logistiques. Reste que, parmi ces six pays, il en est un qui concentre l’attention et les plus grands enjeux d’un nouvel agrandissement de l’Union européenne : la Turquie. La procédure officielle de rapprochement entre le pays et l’Europe date de… 1987 et a largement nourri les débats politiques, surtout depuis qu’une nouvelle étape a été franchie en 2005 avec le début des négociations d’adhésion. D’évolutions politiques en changements de priorités, seul un dossier a aujourd’hui été bouclé entre les 28 et Ankara : le chapitre sur la politique scientifique et la recherche. La Turquie, un partenaire commercial de premier plan Pas de quoi, toutefois, refroidir les entrepreneurs de part et d’autre puisque la Turquie représente le cinquième marché d’exportation pour l’Union européenne, tandis qu’elle se place dans le top 10 des exportateurs non-européens sur le marché intérieur. Pour ce qui est de la Belgique, les relations commerciales avec la Turquie sont également déjà particulièrement développées, Ankara étant par exemple le 15e Encore largement occupée par l’agroalimentaire, l’économie turque a été boostée depuis le milieu des années et 39e position. gique, là où la Grèce, pourtant membre de la zone euro, ne se positionne qu’en 37e client et le 18e fournisseur de la Beles profils des six candidats sont toutefois très variés : l’Islande est ainsi particulièrement développée Istanbul, capitale économique de la Turquie. Le pays a connu ces dernières années une croissance très supérieure à la moyenne des pays de l’OCDE ; désormais en baisse, elle reste malgré tout soutenue (4 % en 2013). 2000 par les secteurs du textile, du tourisme et de la construction banden-concurrent.nl/">automobile. Plus généralement, le pays se dirige de plus en plus vers un mix équilibré entre industrie et services, grâce notamment à des compétences toujours plus recherchées en matière d’électronique et de web. Des rencontres fructueuses Il n’empêche, malgré le fait que la ville de Bruxelles accueille la plus importante communauté turque de Belgique, les exportations d’entreprises bruxelloises vers le pays sont longtemps restées en deçà de la moyenne nationale. D’où l’intérêt de voir les entrepreneurs des deux pays se rencontrer toujours plus fréquemment, à l’image de la mission économique belge qui avait eu lieu en 2012. Et de la rencontre qui eut lieu, début septembre à Bruxelles, avec une délégation d’entrepreneurs turcs, menés par la chambre de commerce d’Istanbul avec laquelle BECI a signé un partenariat. L’occasion pour certaines personnes présentes de nouer des contacts prometteurs : « Je suis venu un peu à l’aveuglette, sans m’être particulièrement renseigné sur le marché turc », explique Guillaume Giovannoni du groupe Fx4Biz, « mais j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs membres de la délégation et nous entretenons depuis des contacts réguliers qui pourraient rapidement déboucher sur quelque chose de concret ». L’objectif : déployer le service de gestion en ligne de devises pour des acteurs de l’industrie du transport en Turquie. « Ce qu’il y a, avec la Turquie, c’est que tout est très bien organisé et fonctionne comme prévu : les gens sont travailleurs, les clients et partenaires commerciaux mettent un point d’honneur à payer dans les temps. Pour une activité dans l’IT, par exemple, c’est idéal parce que dès que l’on veut lancer quelque chose, on peut s’appuyer sur un back-office irréprochable. Je n’ai plus fait d’affaire là N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 25
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