DOSSIER COMMERCE INTERNATIONAL Avoir la Commission européenne pour client L’institution Europe est une véritable ruche et nous avons l’immense chance que ce soit au cœur de Bruxelles qu’elle bourdonne. Il suffit de la visiter et de rencontrer ses acteurs pour se défaire, si besoin était, du cliché d’une administration autarcique et inaccessible. Au contraire, elle fait massivement appel à des entreprises, experts ou consultants pour élaborer et mettre en œuvre ses projets. Elle peut donc être demain votre client. Comment ? Bernd Schneider, conseiller économique de la Région auprès de l’Union européenne, vous écoutera dans toutes les langues et vous guidera. Conseil amical : allez le voir. 30 Entreprendre : Qui est et que fait Bernd Schneider? Bernd Schneider : Je suis le conseiller économique de la Région de Bruxelles Capitale auprès de l’UE. Bien que dépendant directement de Brussels Invest & Export, mes bureaux sont situés au sein de la Représentation permanente de Belgique auprès de l’UE. Les représentations permanentes des Etats membres sont en quelque sorte les ambassades des pays auprès de l’UE et sont sans doute le niveau d’action le plus important au sein de l’Union. Or, les entreprises y ont accès, soit pour y exprimer leurs vues, soit pour élaborer une relation commerciale avec les institutions européennes. Car il faut savoir que l’Union est la source d’innombrables projets de toutes tailles qui ne peuvent être concrétisés que par des expertises extérieures : jusqu’au plus près du demandeur ou des groupes qui sont à l’origine des appels d’offre visés. Mon expérience me permet aussi de donner des conseils quant à la meilleure façon de participer à un projet, voire d’en lancer un nouveau ; comment, par exemple, tirer parti des fonds structurels européens pour implanter une filiale dans un pays d’Europe voisin ? Notez que je suis issu du secteur privé [le monde bancaire NDLR] et que mon action se veut résolument pragmatique. Mon rôle est d’informer les entreprises bruxelloises quant à ces projets et, surtout, de les assister dans la mise en place d’une éventuelle collaboration. Un deuxième rôle qui m’est échu est celui d’attirer les investisseurs étrangers à Bruxelles en les guidant cette fois en sens inverse. Pour ce faire, je collabore notamment avec le réseau des attachés économiques et commerciaux (AEC) de Brussels Invest & Export dans le monde. celles des entreprises. Concrètement, comment débuter pour faire des institutions européennes notre client? M’appeler et venir me voir ! Dans un premier temps, je m’applique à expliquer brièvement la structure de l’Union, bien plus simple qu’on ne peut l’imaginer. Ensuite, sur base bien sûr des compétences et du domaine d’activité, je présente des opportunités de marchés. Enfin, et s’il faut préciser plus avant le contenu ou l’esprit des projets, je peux guider le candidat soumissionnaire Rédigez-vous aussi les réponses aux appels à ces appels d’offres, parfois complexes ? Non, mais la complexité peut être expliquée et ne signifie pas toujours difficulté, plutôt investissement en temps. Il existe aussi des sociétés ou consultants extérieurs spécialisés qui peuvent se charger de cet aspect des choses à des tarifs tout à fait acceptables. Dans les faits, l’administratif n’est pas un obstacle en soi. Dans quels domaines essentiellement y-a-t-il appel à projets ? Il n’y a pas de domaines privilégiés : l’Europe se construit multiplement et tout est ouvert et pour tous. C’est à dire que toute société, consultant, ONG, fédération, etc. peut trouver une opportunité de travailler avec l’UE ou obtenir un contrat d’une Direction Générale (recherche & développement, environnement, transport, énergie, etc.). Parmi les secteurs fréquemment concernés, on peut citer les bureaux de consultance, les gestionnaires de projets, les experts en eau, énergie, transports et environnement, les bureaux d’ingénieurs, les sociétés Audiovisuelles, d’avocats, les sociétés IT, de contrôle vétérinaires et alimentaires, les sociétés de construction et les bureaux les bureaux Bernd Schneider : « Toute société, consultant, ONG, fédération, etc. peut trouver une opportunité de travailler avec l’UE. » spécialistes en urbanisme, etc. Ce n’est pas exhaustif : si une activité répond à une demande du marché dans un pays, il n’y a pas de raison que cette demande n’existe pas au niveau de l’Europe. Propos recueillis par Didier Dekeyser Contact : Mobile : 00 32 (0)477 82 72 18 bschneider@europ.irisnet.be Tél : 00 32 (0)2 233 03 56 N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 31
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