Pour étayer ses prises de positions, BECI s’appuie notamment sur les commissions consultatives, chargées d’approfondir certaines matières. Ces commissions, présidées par des personnalités de l’entreprenariat bruxellois, réunissent des membres qui ont manifesté un intérêt pour les matières en question et peuvent être renforcées par des experts. Jean-Claude Daoust (Président de la Commission sociale BECI) « Bruxelles aura plus de moyens et de compétences, mais je redoute la manière dont on va gérer les deux. Le nouveau gouvernement devra prendre des positions stratégiques qui vont engager l’avenir. Mon inquiétude, c’est surtout de savoir comment la Région prendra ses responsabilités pour assurer son propre financement. Le meilleur moyen de générer des recettes, c’est la mise au travail ; or, ce sont les entreprises qui créent l’emploi. Il faudra donc motiver les entrepreneurs, leur faciliter la vie et encourager leur développement. La gouvernance – c’est-à-dire la bonne utilisation des moyens en fonction de l’objectif – déterminera tous les autres thèmes. » Michel de Bièvre (Président de la Commission BECI mobilité et aménagement du territoire) « Mis à part certains éléments du code de la route qui sont régionalisés, la réforme de l’État ne porte pas directement sur la mobilité ou l’aménagement du territoire, qui étaient déjà des compétences bruxelloises. Elle aura par contre un impact en termes de moyens : le refinancement de la Région devrait lui permettre d’investir notamment dans les transports publics qui en ont bien besoin. » « Par ailleurs, on peut se réjouir que le concept de Communauté urbaine soit repris dans la réforme. Avec les autres organisations intersectorielles, BECI y travaillait déjà depuis quelques années au sein de Brussels Metropolitan. C’est nouveau et c’est très important : on admet enfin que la Région bruxelloise n’est pas une île et qu’elle doit interagir avec son hinterland. C’est ce que nous avons toujours prôné. Si cette Communauté peut agir en matière de mobilité transfrontalière – pensons au Ring, aux transports publics transrégionaux, au RER, aux parkings de transit – cela ne peut avoir que des avantages pour les entreprises, pour la logistique, pour la flexibilité du travail… » Alexandre Cleven (Président de la Commission BECI gouvernance) « La 6e réforme de l’Etat aura également un impact important sur la stratégie et le fonctionnement des entreprises, tant au niveau de ses instances responsables (dirigeants d’entreprise, assemblée générale et conseil d’administration) qu’au niveau du dialogue social avec les partenaires sociaux et les travailleurs. » « Face à la complexité du nouveau cadre institutionnel et de la régionalisation d’un certain nombre de compétences en matière sociale, les principes à respecter s’imposent d’eux-mêmes : réalisme, pragmatisme, simplification et sécurité juridique. Autant de paramètres à intégrer dans une réflexion destinée à garantir la pérennité des entreprises au-delà des sensibilités institutionnelles et des risques d’une concurrence interrégionale. Cette réflexion sur la nouvelle donne politique doit reposer sur une bonne compréhension du nouveau paysage institutionnel et des enjeux socio-économiques qu’elle induit. Elle devra dégager des solutions simples et transparentes qui fourniront une réponse adaptée aux défis sociaux et économiques auxquels sont confrontées les entreprises bruxelloises, dont certaines disposent de sièges d’exploitation soumis à des règlementations différentes selon les Régions où elles sont implantées. » « Une bonne gouvernance d’entreprise, tout particulièrement dans la méthodologie et l’objectivation des décisions, sera essentielle. Tant pour BECI que pour ses membres, qu’il nous appartiendra de sensibiliser sur ces points. » Christian Sanders (Président de la Commission économique BECI) « Il faut bien réaliser que, si toute une série de matières ont été régionalisées, les budgets correspondants ne l’ont été que partiellement. Il faudra donc faire mieux, plus efficacement, avec moins de moyens et avec des compétences que l’on n’a pas encore acquises. On peut déjà constater toute la difficulté de recruter des profils très pointus, capables de bien comprendre ces mécanismes. » « Cela amène aussi un paradoxe : les Régions auront plus de compétences, elles pourront décider davantage et mettre leurs propres accents mais, comme elles évolueront dans un environnement compétitif, elles devront davantage tenir compte de ce qui se passe dans les autres Régions. À défaut, elles risquent de défavoriser leurs propres entreprises ou les pousser à se délocaliser. Comme les budgets seront limités on a intérêt à ne pas se tromper quand on fixe les priorités. » « S’agissant de dialogue entre les Régions, la Communauté métropolitaine est certes une avancée. Bruxelles a beaucoup à gagner si elle peut s’institutionnaliser. Reste à voir si, dans ce contexte de compétitivité accrue, les Régions seront motivées à collaborer au sein d’une telle structure. » BECI | rapport D’ACTIVITÉ 2014 - 6 Pagina 7

Pagina 9

Heeft u een relatiemagazine, invender of internet club bladen? Gebruik Online Touch: onderwijscatalogus bladerbaar maken.

Rapport d'activité 2014 Lees publicatie 10Home


You need flash player to view this online publication