Les candidats qu’elle rencontre présentent différents profils : « Il y a ceux que j’appellerais les entrepreneurs dans l’âme, qui sont des jeunes diplômés ou encore des étrangers qui ont déjà mené des projets mais veulent s’implanter en Belgique. Certains n’en sont pas à leur première entreprise. Ceux-là savent déjà très bien où ils veulent aller et ce qu’ils doivent faire, mais c’est une minorité. D’autres décident de se lancer par envie de reconversion, de faire le métier qu’ils aiment ou d’être leur propre patron. Ils ont de la motivation et un projet, mais pas forcément tous les outils ni l’expérience. Ils ont parfois des appréhensions. Il y a aussi des gens qui se lancent par nécessité, parce qu’ils cherchent en vain un emploi ou l’on perdu. Se lancer dans l’entreprenariat est alors un choix par défaut, avec un risque d’échec plus élevé parce que leurs raisons ne sont pas les bonnes. Souvent, ils ne disposent pas non plus du budget suffisant. C’est plus difficile pour eux mais, s’ils s’accrochent et sont bien conseillés, leurs projets peuvent aussi déboucher sur de belles réussites. » Des erreurs à ne pas commettre Parmi les dangers qui guettent les starters, Mirella Zaccagnini pointe d’abord la hâte : « On se dépêche de créer son entreprise parce qu’on a un premier client, parce qu’on doit signer un contrat avec un fournisseur… Ce n’est pas l’idéal. Dans la précipitation, on risque de commettre des erreurs. » Elle regrette que certains starters cherchent un conseil au dernier moment, voire quand ils rencontrent un premier souci, « alors que nous pourrions les aider encore plus efficacement s’ils venaient nous voir plus tôt dans la préparation de leur projet ». De manière générale, les starters manquent forcément de recul : « Ils ont la tête dans le guidon, ce qui peut les empêcher de voir les obstacles, avec le risque de foncer dans le mur… » L’aspect financier est l’un de ces obstacles, parmi les plus fréquents et les plus sérieux : « Les porteurs de projet estiment souvent très mal leurs besoins en aval de la création et en phase de lancement. Avant que la première facture soit honorée, il faut souvent plusieurs mois. Entretemps, il faut déjà payer les fournisseurs, les charges, les cotisations sociales, tandis que les subsides se font attendre… Certes, il existe des outils financiers, mais il faut les connaître. C’est l’une des étapes où nous les assistons, en analysant le projet pour voir où et quand les outils publics peuvent intervenir. » Beaucoup de nouveaux entrepreneurs font preuve d’une certaine inconscience des risques, notamment juridiques – raison pour laquelle ils doivent se faire aider dans la rédaction des statuts et des contrats. Certains mesurent mal l’impact de leur choix sur leur vie privée : « Ils verront moins leur conjoint et leurs enfants. C’est l’un des aspects sur lesquels on attire leur attention : pour se donner toutes les chances de réussir, ils doivent pouvoir compter sur leurs proches. » Enfin, même si leur projet est bon, certains entrepreneurs débutants manquent de connaissances qui peuvent s’avérer cruciales dans certains domaines, tel le marketing : « C’est normal, on ne peut pas avoir tous les talents. Les starters qui sont Les séances d’info starters ont accueilli 370 participants très compétents dans leur métier n’ont pas forcément la fibre commerciale. L’une des erreurs les plus courantes concerne par exemple le choix des modes de communication : on peut gaspiller beaucoup d’argent en choisissant de distribuer des toutes-boîtes alors que l’on s’adresse en fait à un public ciblé. Notre rôle, c’est de prévenir les entrepreneurs et de les aider à éviter tous ces risques pour protéger leur projet. » Starter Packs Le service d’accompagnement proposé par BECI commence par l’information, lors de séances collectives d’introduction aux formes juridiques des entreprises (qu’est-ce qui distingue une SA d’une SPRL, d’une SCRL, etc. ?), aux formalités administratives, aux outils publics ou encore à l’élaboration d’un plan financier. Ces premières séances sont entièrement gratuites. Ensuite, les candidats entrepreneurs peuvent rencontrer individuellement un expert BECI, conseiller juridique ou financier. « Cela permet de creuser l’un ou l’autre aspect, mais cela reste du domaine de l’information. Ce n’est pas encore un vrai accompagnement », précise Mirella Zaccagnini. Pour aller plus loin, BECI propose deux formules de « pack » donnant accès à des services plus complets et personnalisés, à commencer par un accompagnement à la réalisation d’un business plan et d’un plan financier. Ces packs comprennent également des modèles de contrat très utiles, tels que bail commercial, conditions générales de vente, convention entre associés. Les services de BECI permettent aussi de décortiquer l’aspect administratif de la création d’entreprise et les démarches à prévoir : obtentions d’banden-concurrent.nl/">autorisations, rédaction des statuts, démarches Afsca, diplômes nécessaires et preuves d’expérience… « Ce dernier point est essentiel pour certaines professions : si on ne peut pas produire un diplôme homologué, tout le projet peut être bloqué, parfois définitivement. » Enfin, au-delà du « conseil starters » proprement dit, BECI offre de multiples outils qui peuvent être très utiles à l’entrepreneur débutant : événements de networking, magazine Entreprendre, séminaires et formations… l 29 - rapport D’ACTIVITÉ 2014 | BECI Pagina 30

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