Rapport d'activitÃ© 2014 -

BACK TO SCHOOL « Pas de réussite sans motivation » Le CVO Vilvorde est, avec le Brussels Education Center, l’une deux des écoles dépendant de VTI (voir pages précédentes). Il a récemment décerné ses premiers diplômes dans le cadre de l’enseignement de « deuxième chance » (Tweedekansonderwijs, TKO), qui propose aux étudiants des programmes de base en néerlandais, mathématiques, français, sciences, ICT, etc. Une première étape et, pour certains, la deuxième et dernière occasion d’obtenir un diplôme d’études secondaires. I l peut y avoir de nombreuses situations où l’élève ne parvient pas à obtenir son diplôme du secondaire : un mauvais choix d’orientation, la démotivation et le décrochage, la maladie qui frappe l’élève ou l’un de ses proches, l’arrivée précoce d’un bébé... Une deuxième chance de le décrocher – ainsi qu’un job qui vous convienne – prend alors tout son sens. Le CVO Vilvorde a entamé en 2013 la formation TKO. Certains élèves qui suivent cet enseignement accomplissent une année scolaire complète et font des stages, le cas échéant. Ils conservent ainsi leurs allocations de chômage, mais ils doivent pour cela signer un contrat avec le VDAB, impliquant notamment l’assiduité à fréquenter les cours. Le diplôme qu’ils obtiendront aura la même valeur que celui de n’importe quelle école secondaire. Un grand saut Le CVO Vilvorde a toujours mis l’accent sur l’informatique et la formation linguistique. Le TKO représente un énorme bond : « Nous n’avons eu besoin de faire intervenir des personnes extérieures ; nos propres enseignants ont tout de suite adhéré au projet », explique Anke Wolfs, co-directrice du CVO Vilvorde. « Le public est par ailleurs très différent de celui des professionnels ou des amateurs qui veulent approfondir leurs compétences en informatique, en photo ou en langues. Cela donne aux enseignants une motivation supplémentaire. Nous avons aussi mis en place une belle collaboration avec d’autres centres TKO, à travers les réseaux, ce qui nous permet, grâce à tous ces contacts et cette expertise, de faire mieux encore. » « Nous essayons, autant que possible, de définir des parcours personnalisés », poursuit Anke Wolfs. « Les objectifs du programme sont notre point de départ, mais les étudiants peuvent travailler à leur propre rythme, avec flexibilité et selon leurs possibilités. Notre système est modulaire. Celui qui dispose de moins de temps peut venir un jour par semaine ; celui qui peut combiner plus facilement travail et famille suit davantage de cours. » Des accords clairs « La principale condition pour réussir est la motivation ; sans elle, cela ne marche pas », souligne Anke Wolfs. « En outre, nous essayons de soutenir les élèves autant que possible, dès le départ. Nous les testons lors d’une interview initiale sur des éléments comme la procrastination, la motivation, l’anxiété, etc., pour mieux répondre à leurs besoins. » « Les gens qui viennent ici portent souvent un fardeau, parce qu’ils n’ont pas eu une bonne expérience du secondaire. Nous leur disons clairement ce que nous attendons d’eux et nous les soutenons aussi, notamment grâce à une évaluation intermédiaire et à du feed-back. S’ils ont des problèmes personnels, ils peuvent toujours s’adresser au conseiller, au coordinateur ou à l’enseignant. Nous essayons aussi de leur apprendre à assumer la responsabilité des choix qu’ils font et des accords pris avec nous. » « Notre première promotion a dû attendre longtemps avant de pouvoir entamer la formation ; les élèves étaient particulièrement motivés. Il est agréable de voir que des jeunes et des personnes plus âgées saisir à pleines mains leur deuxième chance, en dépit d’une situation familiale parfois difficile. C’est une énorme satisfaction, pour les enseignants aussi. » l Propos recueillis par Barbara Vandenbussche | Info : www.tko.be | 25 - rapport D’ACTIVITÉ 2014 | BECI Pagina 26

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