Rapport d'activitÃ© 2014 -

BACK TO SCHOOL Apprendre autrement L’école n’est pas le seul lieu d’apprentissage. Ce n’est pas non plus celui que préfèrent certains apprenants en manque de connexions concrètes avec l’activité de la société, ou qui n’y trouvent pas ce qu’ils y cherchent en termes de contenu, de méthode de travail ou d’approche pédagogique. Certaines initiatives apportent des réponses intéressantes à ces demandes insatisfaites. En voici trois, très différentes dans leurs approches et leur public mais dont une réussite commune est d’éveiller la dynamique du « plaisir d’apprendre ». TOEKOMSTATELIERDELAVENIR On peut avoir un projet et ne pas savoir comment le réaliser, comme on peut avoir un centre d’intérêt et ne pas trouver l’environnement propice à son expression. Mais on peut aussi être en panne complète d’inspiration quant à son avenir, ce qui se rencontre, hélas, plus souvent dans les milieux socio-économiques défavorisés. ToekomstAtelierdelAvenir (TADA) s’y attaque. Sofie Foets nous décrit ce projet généreux. BECI : Quel est le principe de votre projet ? Sofie Foets : Faire connaître des possibilités d’avenir aux enfants des quartiers défavorisés et leur faire comprendre qu’elles s’offrent à eux aussi. Par manque de temps, d’expérience ou de connaissance, de nombreux parents ne peuvent satisfaire à cette demande ; il en résulte que beaucoup de jeunes entament un parcours scolaire sans aucune notion de la finalité qu’il peut avoir ni des professions qu’ils pourraient exercer. Que représentent un infographiste, un marketer en e-commerce ou un juge du travail pour un enfant de ces quartiers ? Rien, en fait, et sans doute n’a-t-il même jamais entendu ces mots. Le manque de perspectives, de motivation et de confiance en soi des enfants socialement vulnérables sont parmi les causes majeures du décrochage scolaire. Nous organisons donc des cours/ateliers extra-scolaires le samedi, animés par des professionnels bénévoles qui exercent un métier, viennent le présenter et y initier des enfants. Ceux-ci se situent, en termes de parcours scolaire, entre la 5e primaire et la 1re secondaire ; une période cruciale pour la motivation, la stimulation intellectuelle et l’enthousiasme. Une pédagogie basée donc sur le modèle et la transmission ? En effet, le modèle « inspirant » est à la base de notre concept, sachant que nous ne nous attachons pas qu’au seul aspect BECI | rapport D’ACTIVITÉ 2014 - 20 L ’un des buts de l’Atelier de l’Avenir : faire découvrir les métiers dans leur réalité. « présentation d’un métier » mais aussi à la dimension « partage de valeurs » qui sont celles qui permettent une intégration sociale ; le bénévolat de nos professeurs met en évidence, par exemple, la nécessaire solidarité entre générations. Nous voulons faire vivre aux enfants des « moments Euréka » qui leur permettent de découvrir les professions mais aussi de poser un regard « participatif » sur la société et de leur insuffler une motivation à s’y insérer positivement. Cette motivation, ils la trouveront dans le modèle proposé, mais surtout en eux-mêmes car nous nous attachons, à travers nos séances, à révéler et booster leur savoir-faire, leurs compétences, leurs intérêts et leur capacité de s’exprimer. En pratique, comment cela se passe-t-il ? Nous proposons une palette de cours qui essaient de couvrir les sous-jacents communs de plusieurs professions, comme le droit, la créativité, la technique, etc. Chaque thème est abordé pendant 4 ou 5 samedis et est animé par un bénévole différent, qui exerce un métier dans ce domaine. Par exemple, si l’on aborde le droit, un avocat prendra en charges divers groupes d’apprenants la 1re semaine, puis ce sera le tour d’un juge, d’un procureur, etc. Les apprenants sont répartis en groupes et sont appelés à entrer dans le personnage du métier ; cela permet d’aborder d’une façon à la fois très ludique et large une problématique complexe. Si l’on demeure dans le cas du droit, la Pagina 21

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