Recommandations de BECI 1. LES LANGUES, UN FER DE LANCE Actuellement, très peu d’écoles pratiquent l’immersion linguistique. Or, l’apprentissage des langues est le principal critère à l’embauche dans la capitale, après la qualification elle-même. Dans 80 % des entreprises commerciales, le contact avec la clientèle requiert la connaissance de deux à trois langues. Le bilinguisme est également requis dans les services publics, sans parler des entreprises internationales. Pour des cours de langues de qualité, BECI recommande une collaboration avec des enseignants native speakers. En immersion, il est nécessaire de montrer plus d’ouverture pour des enseignants de l’autre communauté linguistique, à condition que ceux-ci maîtrisent suffisamment la langue de l’école. Les Communautés pourraient, dans ce cadre, proposer des cours de néerlandais et français aux enseignants qui veulent donner cours dans l’enseignement bruxellois. 2. REVALORISER LA FILIÈRE TECHNIQUE La filière technique reste pour bon nombre de gens une filière de « relégation ». Pourtant, de nombreux métiers d’avenir s’apprennent au sein de ce cursus. La liste des métiers en pénurie est toujours aussi longue et on demande toujours plus de maçons, menuisiers, infirmiers que de jobs universitaires. Une récente étude menée par McKinsey dans huit pays européens montre que les filières dites « techniques » sont encore très stigmatisées. Lorsqu’on les interroge, beaucoup de jeunes aimeraient exercer un métier manuel, mais leurs parents n’y sont pas favorables. « Il est aujourd’hui regrettable de voir un enseignement trop coupé de la réalité du monde professionnel : coupler davantage enseignement général et technique favoriserait la bonne information puis l’orientation des jeunes vers des filières offrant de belles opportunités – et qui sont du reste en demande de jeunes professionnels motivés et bien formés. L’intégration, le plus tôt possible au sein même du ‘tronc commun’ – dont beaucoup plaident pour un allongement –, d’une information d’abord, d’une expérimentation pratique ensuite, des différentes techniques, pourrait certaineOlivier Remels (Fondation pour l’Enseignement) : « On voit bien que l’enseignement, déjà identifié comme une priorité avant le 25 mai dernier, est au cœur des débats de la nouvelle législature. » ment aider en présentant les différentes options comme de véritables choix positifs », explique Olivier Remels. Pour BECI, il faudrait aussi lier les formations aux pénuries constatées. Actiris, tout comme le Forem, le VDAB et même l’ONEM, disposent d’une base de données publique des emplois en pénurie dans la Région. Pourtant, d’année en année, l’offre faite aux demandeurs d’emploi reste relativement rigide. Chaque année, ces organismes et leurs partenaires devraient réévaluer l’offre de formation selon les métiers en pénurie. 3. VALORISER LES STAGES EN ENTREPRISE Autre levier important : stimuler les stages en entreprise qui favorisent les liens entre l’enseignement et le monde du travail. Largement pratiqués à l’étranger, ils montrent des résultats tangibles. En Belgique, un récent rapprochement entre certaines écoles et Audi a donné de bons résultats. BECI propose une intégration systématique de modules de stage dans les formations proposées par Actiris et Bruxelles Formation. Certaines de ces formations restent trop théoriques et il est difficile pour un demandeur d’emploi de faire valoir une quelconque expérience de terrain. Sachant la difficulté à trouver un stage, une formule devra être développée. Le chercheur d’emploi pourrait de sa propre initiative chercher un stage (sur la plateforme lancée en 2013 par BECI en collaboration avec MonStage.be, par exemple), Programme de volontariat via BECI En 2013, avec le soutien de la Région, BECI a monté un projet pilote pour jeter des ponts entre entreprises, écoles et associations d’insertion socio-professionnelle néerlandophones et francophones. Visites d’entreprises, témoignages sur les métiers, identification des compétences, tests sur machines en usine et stages intensifs… 675 jeunes ont pu bénéficier de l’action menée par BECI avec le support de Business & Society et l’expertise d’Ariane Molderez. 227 volontaires issus de 10 entreprises ont délivré 600 jours de volontariat dans pas moins de 12 projets différents. La principale leçon à retenir est l’enthousiasme du corps enseignant et, plus encore, le très grand nombre de propositions d’action. Le projet se poursuit et s’élargit en 2014. BECI | rapport D’ACTIVITÉ 2014 - 18 Pagina 19

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