BACK TO SCHOOL Vers une jeunesse plus qualifiée Devenir une capitale économique et politique internationale, telle est l’ambition de Bruxelles. Mais sans jeunes correctement formés, il est impossible de matérialiser cette vision. Pour BECI, l’enseignement doit prendre des mesures pour assumer sa fonction élémentaire : préparer les jeunes à évoluer au sein de la société et les aider à s’insérer dans le monde du travail. Contexte Bruxelles est la ville belge la plus créatrice d’emplois (715.000 travailleurs et 10.000 emplois créés chaque année), mais a paradoxalement un taux de chômage de 20 %. Conséquence : nombreuses navettes et fuite des recettes de l’impôt pour la Région. Etienne Denoël (McKinsey) : « Plusieurs écoles font beaucoup mieux que d’autres avec des publics pourtant similaires : ces écoles appliquent déjà les ‘bonnes pratiques’. C’est une bonne nouvelle ! Elles devraient inspirer l’ensemble du système. » Qui sont ces personnes sans emploi ? Par niveau de qualification, on remarque un taux de chômage de 9 % chez les personnes hautement qualifiées, 21 % chez les moyennement qualifiées et plus de 29 % chez les personnes peu ou non qualifiées. Deux tiers des demandeurs d’emploi n’ont pas de diplôme de l’enseignement secondaire, général ou technique, n’ont obtenu aucun certificat ou ne suivent aucune formation. En dépit du travail fourni par les enseignants, près de 19 % des 18-24 ans ne possèdent aucun diplôme. Dans une économie tertiarisée à 91 %, cela donne très peu d’options de carrière. Sans qualification ni connaissance des langues, ces jeunes sont condamnés à venir gonfler les chiffres du chômage. « À Bruxelles, le faible niveau de qualification des jeunes sans emploi est un véritable fléau », déplore Etienne Denoël, du bureau McKinsey. Quelques chiffres • À Bruxelles, le taux de chômage est de 20 % (contre 17 % à Anvers et 18 % à Liège) • 29 % des chômeurs n’ont aucune qualification • 19 % des 18-24 ans n’ont pas de diplôme et ne suivent aucune formation • Dans 80 % des entreprises, la maîtrise de deux voire trois langues est requise Autre paradoxe : avec 70.000 étudiants dans l’enseignement supérieur, 5 universités et 25 autres établissements d’études supérieures, Bruxelles est la première ville étudiante du pays. Elle dispose donc d’un important potentiel de cerveaux. Souvent, malheureusement, ces étudiants rentrent dans leur région d’origine ou rejoignent les navetteurs, mais peu restent à Bruxelles. Pour contrer ce phénomène, l’enseignement à Bruxelles doit progresser tant en termes de quantité que de qualité. BECI demande qu’une attention particulière soit accordée à l’enseignement afin que le sens de l’urgence se matérialise enfin. Situation actuelle Mi-figue, mi-raisin : voici comment pourrait être résumée la qualité de l’enseignement francophone, mesurée par le baromètre PISA 2013. Les résultats moyens des élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles se situent en-deçà de la moyenne de l’OCDE. Malgré une légère amélioration, la FWB se maintient à des scores inférieurs à ses voisins directs. La Communauté Flamande a clairement un avantage, et elle le garde. Par ailleurs, PISA révèle de fortes inégalités entre les élèves et les écoles. L’étude démontre que les résultats des élèves sont très corrélés avec leur origine sociale ; l’école ne remplit pas suffisamment son rôle d’ascenseur social pour les publics défavorisés. BECI | rapport D’ACTIVITÉ 2014 - 16 Pagina 17

Pagina 19

Heeft u een gids, issuu of e-spaarprogramma? Gebruik Online Touch: reisgids digitaliseren.

Rapport d'activité 2014 Lees publicatie 10Home


You need flash player to view this online publication