THINK TANK à quelques kilomètres d'ici (voyez la zone qui entoure l'aéroport, où l’on a manifestement été peu regardant). La périphérie a la souplesse d'action et l'espace que nous n'avons pas, tandis que nous avons les charges. Que l'on se permette de taxer moins aux alentours de Bruxelles est donc logique. Cependant, ce n'est pas toujours le cas : sachez, par exemple, que l'on paie moins d'impôts à Anderlecht qu'à Dilbeek… On peut enfin rappeler que Bruxelles est pénalisée par la perception de l'impôt sur le lieu de résidence. Pour édulcorer cela, le gouvernement régional travaille à un tax shift qui baisserait les additionnels à l'IPP, au profit d'un remodelage et d'une hausse du précompte immobilier. Un projet d'envergure qui profitera beaucoup aux Bruxellois. Olivier Maingain (Woluwe-SaintLambert) : « Oui, les communes investissent dans l’économie bruxelloise » Au moment des élections, BECI a contacté les bourgmestres pour leur dire que les communes ne s'impliquaient pas assez dans le soutien à l'économie. Êtes-vous d'accord avec ceci ? Avec une part importante de leurs budgets investis dans l’économie par le recours aux marchés publics, les communes sont, au contraire, très présentes dans l'économie bruxelloise. Les communes ne thésaurisent pas et leur but n'est pas lucratif. Elles assurent une puissante fonction redistributrice qui fait essentiellement appel aux forces économiques de la Région. Pour Woluwe-Saint-Lambert, cela représente 10 millions d’euros par an en moyenne en investissement, ce qui est tout de même considérable ! Peut-on raisonnablement dire qu'une commune comme la nôtre, qui investira à terme près de 19 millions d'euros dans l’aménagement de l’éco-quartier Schuman-Charmille, ne participe pas significativement à la vitalité économique de la Région ? Pour autant, cela se poursuivra–t-il ? Plusieurs bourgmestres nous disent craindre l'application de nouvelles normes comptables qui les empêcheraient d'investir. Les communes portent aujourd'hui des investissements lourds : écoles, centres sportifs, maisons de repos, etc. Ceci se fait selon un mécanisme d’étalement de la charge : le montant d’un emprunt est enregistré comme recette dans un budget extraordinaire et son remboursement est reporté en tant que dépense différée dans les budgets ordinaires ultérieurs, en principe en équilibre. Le processus est donc maîtrisé et a le mérite de l'efficacité. Avec l’introduction de la norme SEC imposée par l’Europe, les choses se compliquent singulièrement, car seule l’année d’engagement de la dépense fait référence et il n’y a plus de distinction entre budgets ordinaire et extraordinaire. Ceci réduit grandement la capacité d’emprunter et donc d’investir des pouvoirs locaux ! Olivier Maingain Quelles que soient les qualités de cette norme, le tour de vis est trop serré. C’est d’autant plus regrettable que les taux sont bas actuellement, et que nos communes en croissance démographique doivent investir. Les partenariats publics-privés sont-ils une solution ? Les communes avisées savent que ces partenariats sont souvent un leurre et favorisent un endettement hors contrôle. Mais peut-être certaines se laisseront-elles tenter par ce mécanisme une fois que des solutions temporaires comme la vente de leur patrimoine seront épuisées… C’est un risque que les banden-concurrent.nl/">autorités européennes devraient mieux identifier. Les taxes bruxelloises sont, dit-on, un sujet de fâcherie pour nos entreprises… À Woluwe Saint Lambert, nous avons banni depuis longtemps toutes les taxes qui pouvaient affecter le développement économique, comme les taxes sur le personnel, sur la force motrice, sur les enseignes, etc. En cela, nous avons anticipé les décisions de la Région. Je suis pour la suppression d’autres taxes si toutefois l’on révise globalement le revenu cadastral. Cette réforme nécessaire apporterait plus de justice fiscale en termes de ressources mais aussi en matière de déploiement économique. Grâce à une politique fiscale immobilière adaptée, nous pourrions par exemple choisir quels types d’activités on souhaite renforcer ; je songe à ces TPE et PME à haute valeur ajoutée, friandes des villes. Mais si la nécessité de la réforme semble enfin faire l’unanimité, il reste à la concrétiser... La Région soutient des projets phares comme la zone canal. Vous oublie-t-elle pour autant ? Il est vrai qu’elle ne devrait pas négliger des axes commerciaux traditionnels comme la chaussée d’Alsemberg, l’avenue Georges Henri, la rue Wayez, etc. que les bourgmestres sont très attentifs à ne pas les laisser péricliter. Pour notre part, nous mettons beaucoup d’énergie à redynamiser l’avenue Georges Henri, en essayant par exemple d’aménager la zone de chalandise, mais aussi en tentant des solutions plus originales comme la location de lieux de commerce à loyers raisonnables, l’exercice d’un droit de préemption si nécessaire, le conseil aux commerçants, etc. Comme vous le constatez, notre soutien à l'économie va jusqu'au pas de porte du commerçant ! ● BECI - Bruxelles métropole - février 2016 9 Pagina 10

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