THINK TANK POUR OU CONTRE Pour ou contre un centre-ville sans voitures ? Les banden-concurrent.nl/">autorités de Bruxelles-Ville entendent créer une zone piétonne entre les places de la Bourse et De Brouckère. Un projet qui fâche les commerçants bruxellois, mais qui fait la joie de leurs homologues d’Anvers. Sans voitures qui envahissent leur boulevard, les boutiquiers du Meir sont heureux en affaires. Peter Van Dyck Linda Cloots, responsable de magasin Asbl « Beleef Antwerpen » En 1992, la reconversion du Meir anversois en zone piétonne ne s’est pas déroulée sans accrochages. Outre les difficultés d’accès des livreurs, les clients et le personnel magasin manifestaient ouvertement leur mécontentement face à l’interdiction de se garer devant les vitrines. Finalement, les banden-concurrent.nl/">autorités ont accepté la circulation banden-concurrent.nl/">automobile entre 19 heures et 11 heures, facilitant par la même occasion la livraison des marchandises. Il est évident que l’administration communale doit réfléchir à la façon d’aborder le problème des banden-concurrent.nl/">automobilistes qui rejoignent la ville jusqu’à la périphérie. Il faut prévoir un certain nombre de parkings souterrains, offrir des services de navette et optimiser le transport des voyageurs. Autrement dit, une solution à multiples facettes s’impose. Des études indépendantes ont montré que, chaque semaine, le Meir accueille en moyenne 280 000 lèche-vitrines. La rue commerçante attire désormais une clientèle beaucoup plus importante, qui s’attarde volontiers. Et pour cause : l’artère offre une « expérience shopping » d’autant plus agréable que les gens peuvent y marcher à leur aise et même traverser la rue sans regarder. Les enfants peuvent lâcher la main de papa ou maman sans danger, donc sans stress pour les parents. Depuis que la rue est sans voitures, on n’a plus signalé d’accidents. Le piétonnier du Meir est donc une véritable success-story. Idem au niveau des recettes, sinon les banden-concurrent.nl/">autorités communales auraient eu de nos nouvelles. Une évaluation est nécessaire. Évidemment, le projet n’a pas réussi du jour au lendemain. Il a fallu trois ans pour consolider l’activité commerciale du Meir, mais aujourd’hui, aucun commerçant ne regrette la fin du trafic dans la rue. À terme, on devrait même créer une jonction piétonne avec l’avenue De Keyser. D’autres rues commerçantes telles que la Schuttershofstraat et Hopland, toujours plus engorgées par des embouteillages, ne manqueront pas de suivre l’exemple. Les Gantois, eux, ont même poussé le bouchon plus loin encore, les zones à circulation restreinte contribuant désormais au dynamisme de leur ville. Le Meir, à Anvers Alain Berlinblau, président du Groupement des commerçants du centre-ville (Bruxelles) Piétonniser un des deux axes de pénétration menant au centre-ville, c’est nuire gravement aux commerces. Nous n’avons aucun problème avec la création d’une zone piétonne, mais notre principe est le suivant : l’accès au centre-ville doit toujours être possible en voiture. En effet, des études ont montré que 65 % des clients, surtout les plus riches, se déplacent en voiture pour faire leur shopping dans le centre-ville. Les lignes de Waterloo, Rhode-Saint-Genèse et Uccle Sud ne sont pas desservies de manière optimale. Depuis Uccle Sud, le tram met une heure et demie à atteindre le centre-ville… Quand on voit à quel point les temps d’attente sont longs, sans oublier le sentiment d’insécurité des voyageurs et le manque cruel de confort lorsque les trams et les bus sont bondés, il n’est pas étonnant que ces gens préfèrent courir les magasins en dehors du centre-ville. Les rues commerciales piétonnes, on est pour, mais piétonniser un boulevard qui sert d’accès au centre ville, jamais ! C’est impensable à l’échelle d’une métropole. Ce serait comme reconvertir le boulevard Saint-Germain, les Champs-Élysées ou Fifth Avenue en zones pour piétons ! Détourner les voitures du centre-ville, c’est l’étouffer. C’est forcer les clients à se rendre dans les centres commerciaux situés en dehors du centre-ville et beaucoup plus accessibles, comme le Westland Shopping. À Mons, par exemple, le centre commercial des Grands Prés a arraché des clients aux magasins de la Grand-Rue et de la Rue de la Chaussée, qui sont aujourd’hui à vendre ou à louer. Idem à Charleroi et à Saint-Nicolas (Liège), à Lyon et à Montpellier en France. Je dis non. Ce projet de piétonnier risque de nuire à l’image de notre centre-ville. C’est une utopie, l’expression d’un mépris du commerce sur fond de guerre idéologique contre la voiture. 10 BECI - Bruxelles métropole - mars 2015 Donnez-nous votre avis : Pagina 11

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