L’entreprise au quotidien Recyclage : que faire des casques de chantier ? BECI RÉPOND L Recycler, c’est bien. Encore faut-il trouver la solution adaptée pour chaque flux de matières : solvants, bâche PVC, porcelaine, tapis, cartouches d’encre… pour n’en citer que quelques-uns. Souvent, les prestataires existent, mais il faut les trouver – et organiser la collecte. Récemment, la SLRB (Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale) s’est adressée au Brussels Waste Network en quête d’une solution pour le recyclage des casques de sécurité. justifient l’utilisation occasionnelle de casques de sécurité. Ces casques, fabriqués dans un plastique dur, ont une durée de vie déterminée et doivent être déclassés au bout d’un certain temps – cela même s’ils n’ont pas été utilisés et ne sont pas endommagés. a SLRB est l’organisme public qui chapeaute le logement social en Région bruxelloise. Ses métiers Marie-Aimée Duquet, conseillère en prévention à la SLRB, était depuis longtemps à la recherche d’une solution pour les recycler, en évitant leur élimination par la filière traditionnelle des déchets. Jusqu’alors, une partie des casques étaient réutilisés via une filière informelle – ils étaient récupérés par un enseignant au profit de ses élèves – mais cette solution ne suffisait pas à absorber tout le volume : environ un mètre cube tous les cinq ans. « Nous étions à la recherche d’une filière de récupération, avec un triple objectif », explique Mme Duquet : « sauvegarder l'environnement ; maintenir de l’emploi localement, voire même en créer ; et enfin, veiller à la prévention et à la protection des utilisateurs, en évitant de remettre dans le circuit des casques vieillis ou en mauvais état non visible. » La conseillère en prévention avait déjà cherché à se renseigner auprès de divers organismes, sans réponse satisfaisante, avant d’aboutir au Brussels Waste Network (BWN). Créé en 2010 sous la forme d’un partenariat public-privé, le BWN, coordonné par BECI, aide les entreprises bruxelloises à s’informer, partager leurs expériences et se doter d’outils pour mieux gérer leurs déchets. L’un de ses principaux éléments est un service de helpdesk, mis en place pour répondre à leurs questions ou les aiguiller vers les personnes ou services ressources. Partager l’information Pour répondre à la SLRB, Laurie Verheyen, responsable du BWN, s’est elle-même adressée à la Confédération de la Construction (CCBC), sans plus de succès. Une piste a finalement été trouvée via l’asbl Ressources, qui fédère des entreprises d’économie sociale actives dans la réduction des déchets. Elle menait à Braine-le-Château, chez Monseu Recycling – une entreprise active dans la collecte et le recyclage des papiers-cartons, mais qui traite également les plastiques. Une fois déterminé le type de plastique dont les casques sont composés, Monseu peut les réduire en morceaux qui sont expédiés en aval vers une filière de recyclage aux Pays-Bas. sagée serait de la confier à une entreprise d’économie sociale, CF2M, membre de l’asbl Ressources et qui collabore déjà avec Monseu. La collecte via l’entreprise Monseu est évidemment payante, parce qu’elle doit se déplacer depuis Braine-le-Château et que le plastique des casques n’a pas une valeur assez importante pour que l’opération soit rentable. L’une des possibilités pour réduire ou éliminer ce coût serait de coupler la collecte à un autre flux, par exemple celui des vieux papiers. Une autre solution envi« Beaucoup de matières peuvent être recyclées, mais toutes ne le sont pas pour autant parce qu’il n’existe pas toujours de filière organisée », explique Laurie Verheyen. « C’est à la fois une question de volume et de valeur potentielle : certains déchets rapportent de l’argent ; d’autres représentent un coût. Pour les entreprises, les PME en particulier, la gestion de ces flux est une charge d’autant plus lourde qu’elles ont peu de temps et de moyens humains à y consacrer. Et cependant, des solutions existent pour une grande variété de matières – elles sont même de plus en plus nombreuses. » Le partage de l’information et des bonnes pratiques est dès lors l’une des clés pour faire progresser le recyclage et la valorisation des déchets. La preuve avec les casques de sécurité : la CCBC s’est à son tour montrée intéressée par la diffusion de l’information à ses propres membres, qui manquent de solutions pour cet important flux de déchets. Emmanuel Robert 39 N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 40
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