édito Thierry Willemarck, Président de BECI We love jobs A voulu laisser sa chance. Pourquoi un tel gâchis ? Parce que certaines mesures annoncées font craindre aux travailleurs une perte de bien-être ? C’est très compréhensible, mais alors pourquoi refuser le dialogue ? La peur est mauvaise conseillère ; elle empêche d’affronter la réalité et pousse à l’immobilisme. Et c’est bien la dernière chose dont nous ayons besoin aujourd’hui. Voyons les choses en face. La dette publique belge culmine à 105 % du PIB – un niveau jamais atteint depuis près de quinze ans –, la croissance est depuis longtemps en berne et nous découvrons avec stupeur les inconvénients de la déflation, tueuse de la consommation : pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain ? Dans le même temps, les entreprises belges restent confrontées à un coût du travail structurellement plus élevé que celui des pays voisins – nous ne parlons pas des salaires bulgares ou chinois, mais allemands ou néerlandais, chez nos principaux partenaires commerciaux. Dans une économie ouverte, dépendante à 85 % de l’étranger, c’est du suicide : nos clients ne vont pas continuer à acheter des produits ou des services plus chers que chez eux. D’ailleurs, ils ne le font pas : nos entreprises perdent des parts de marché ; leur rentabilité s’érode ; leur fragilité grandit. Ce qui est grave pour les plus grandes d’entre elles est pire encore pour les PME. Bien sûr, on peut se perdre en discussions stériles sur les racines du mal, mais on ne peut nier ce constat : nous avons un besoin vital d’améliorer au plus vite la compétitivité de nos entreprises. Les employeurs le disent et le répètent depuis des années ; faut-il attendre le crash pour leur donner raison ? Croit-on que la grève soit une réponse constructive ? Qu’il suffise de revendiquer le bien-être pour en bénéficier ? De proclamer l’emploi pour le créer ? De manifester pour que, tout à coup, tout aille mieux ? Ou pour repousser nos problèmes à plus tard ? À entendre certains, on croirait que c’est la faute aux patrons et qu’ils sont contre l’emploi. Que, si une entreprise n’engage pas – et surtout n’importe qui –, c’est par mauvaise volonté. La vérité, c’est que pour investir, pour préserver l’emploi et pour embaucher, les entreprises ont d’abord besoin de perspectives. Ces perspectives, il faut les créer. Jamais aucune grève n’a relancé l’économie. Nulle part. Pour forger les conditions d’une croissance profitable à tous, nous devons agir, ensemble et courageusement. C’est pourquoi BECI l’affirme : We love jobs ! u moment même où vous lirez ces lignes, la Belgique sera paralysée par une grève générale annoncée dès le mois d’octobre – une semaine seulement après l’installation d’un gouvernement auquel on n’a pas 1 Jamais aucune grève n’a relancé l’économie. Nulle part. (Reporters) N°10 - DÉCEMBRE 2014 - ENTREPRENDRE Pagina 2

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