EDITO Le savoir est la clé « Si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance » : l’adage pourrait être inversé. Nous avons déjà essayé l’ignorance, et nous devons constater qu’elle coûte cher. Si on essayait plutôt la connaissance ? L’ignorance, c’est le résultat d’un système éducatif inefficace, qui laisse sur le carreau près de 20 % de jeunes Bruxellois sans diplôme du secondaire – et combien sans maîtrise suffisante des langues ? Oui, cette ignorance coûte cher. Très cher, à de nombreux égards. En capital humain, d’abord : le taux de chômage, qui ne dépasse pas 9 % chez les plus qualifiés, grimpe à 29 % chez les moins qualifiés. Notre société peut-elle se permettre de laisser pour compte autant de ses membres, sans perspective d’avenir ? Aux entreprises, ensuite : Actiris recense pas moins de 80 fonctions critiques. Des métiers en pénurie, qui pour la plupart réclament des qualifications, et pour lesquels les entreprises ne trouvent pas le personnel qu’elles cherchent. La sous-qualification et le sous-emploi coûtent cher aux pouvoirs publics, parce qu’ils entraînent la précarité qui se traduit en dépenses sociales et en perte de recettes fiscales. C’est en fin de compte une perte de richesse : certaines études suggèrent une corrélation entre les tests PISA et la croissance économique. Selon le Pr. de la Croix (UCL), hausser notre enseignement au niveau de la Finlande pourrait nous faire gagner 0,87 % de croissance chaque année. Avons-nous le luxe de nous en passer ? À bien des égards, le savoir est la clé. La clé d’un meilleur avenir socio-professionnel pour nombre de nos concitoyens. La clé d’une revitalisation économique et d’un plus grand bienêtre pour tous. Voilà pourquoi nous avons décidé de faire de l’éducation le thème de ce rapport d’activité et celui de notre prochain Annual Event. BECI est profondément engagée en faveur de l’enseignement et de la formation. À travers la Fondation pour l’Enseignement, où nous sommes associés à l’Union Wallonne des Entreprises et aux pouvoirs organisateurs de l’enseignement francophone. À travers le volontariat d’entreprise, qui nous a déjà permis, avec nos membres, d’offrir 600 jours de volontariat au profit de 675 jeunes Bruxellois. Mais aussi et surtout, à travers la formation continue dont BECI est le premier acteur à Bruxelles : près de 27.000 adultes transitent chaque année par l’EPFC, F9 Languages et les écoles de VTI, où nous exerçons des mandats de gestion. Il est temps que toutes les forces vives – entreprises, mandataires politiques, pouvoirs organisateurs, syndicats… - s’unissent pour améliorer la qualité de notre enseignement et le rapprocher des réalités du monde du travail. C’est possible : d’autres pays l’ont fait. Le sens de l’urgence et la volonté semblent désormais présents. Place à l’action. Olivier Willocx Administrateur délégué de BECI 1 - rapport D’ACTIVITÉ 2014 | BECI Pagina 2

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