TOPIC SALES & MARKETING Promesses pour générer du « buzz » Booster votre notoriété ? Faire connaître ce nouveau produit ou service « génial » ? Attirer la grande foule à votre événement ? Quel chef d’entreprise n’y rêve pas ? Deux start-up belges ont-elles-même déjà créé un peu de « buzz » sur les réseaux sociaux en proposant des plateformes qui monétisent l’influence. Décryptage… Olivier Fabes N ouvel avatar du e-marketing, le social selling est le terme à la mode parmi les marketeers à l’affut des nouvelles tendances. La destination est simple : tirer le maximum des réseaux sociaux pour doper les ventes. La voie est plus subtile : il faut créer de la confiance, « engager » le consommateur pour qu’il devienne accro à votre marque, voire en devienne l’ambassadeur dans un monde où le client est de plus en plus volatil. Pour ce faire, rien de tel que de s’appuyer sur des « influenceurs », des personnes qui font banden-concurrent.nl/">autorité dans leur domaine et qui, moyennant rémunération, peuvent dire du bien de votre marque. Tout le défi étant évidemment de concilier indépendance d’opinion et intérêt financier. L’idée même de payer un influenceur laisse sceptique, la notion d’influence étant basée sur l’authenticité et la confiance, souvent dans une relation de proximité. Les initiateurs des start-up innovantes ci-dessous en sont bien conscients, mais disent veiller au grain et rappellent au passage que la publicité par des « ambassadeurs » ne datent pas d’hier et a prouvé son efficacité. Startbuzz Pionnier du social selling, la start-up bien nommée Startbuzz (portée par la société Estocada) veut mettre des influenceurs au service de la notoriété de votre entreprise. Elle cible la PME du coin, dont le patron n’a ni le temps, ni le flair pour « poster » des messages accrocheurs sur les réseaux sociaux. Déjà spécialisée dans la mise à disposition de ghostwriters (« nègres » en bon français), qui rédigent pour compte de tiers des contenus à valeur ajoutée à destination des médias sociaux, la start-up va un pas plus loin en lançant une plateforme web banden-concurrent.nl/">automatisée, pour un coût démarrant à 120 euros par mois, qui permet à tout entrepreneur ou annonceur de piocher du contenu (texte, photo ou vidéo) en fonction de son secteur d’activité, sa cible ou l’air du temps, et de l’intégrer ensuite à ses messages sur les réseaux sociaux. Après l’achat de tel ou tel « buzz », le client dispose de 48 h pour se rétracter, en vérifiant notamment qu’un concurrent ne surfe pas sur la même vague de communication virale. « Nous comptons déjà une réserve d’une cinquantaine de leaders d’opinion, dans des domaines très divers », explique le cofondateur Philippe Deliège. « Un buzz naît toujours d’un heureux concours de circonstances. Notre outil cherche à favoriser les rencontres entre réseaux différents mais qui ont un intérêt commun et qui s’amplifient mutuellement. » Cette plateforme de buzz « à la demande », www.start-buzz.com, était en phase de finalisation au moment de boucler ces lignes. À suivre. Sarah Levin Weinberg, cofondatrice de Shopally. Un allié de votre shopping mode Shopally surfe également sur la vague du social selling, en ciblant en priorité le secteur de la mode et de la décoration. La start-up a lancé une appli mobile (pour l’instant uniquement sur iPhone) permettant aux dits influenceurs (au moins 20.000 followers tous réseaux confondus) de créer et monétiser leurs posts sur les réseaux sociaux – Instagram, Pinterest, Youtube, Facebook et Twitter. Pour rémunérer ces influenceurs – entre 8 et 15 % de commission sur les ventes – Shopally a développé une technologie de traçage qui s’insère entre la publication d’un post sur un réseau social et la vente effective sur le site e-commerce d’une marque. Startbuzz : un pionnier du social selling. Employant déjà cinq personnes à Bruxelles et deux à New York, Shopally affirme avoir déjà convaincu 15.000 marques de tester sa plateforme, via des distributeurs comme Net-aPorter, Saks Fifth Avenue, Crate & Barrel ou encore Sephora. Fin 2015, la start-up a levé 1,3 million d’euros. Elle a été cofondée par la Franco-belge Sarah Levin Weinberg, active auparavant dans les médias et l’e-commerce, et Cathy Pill, une créatrice belge bien connue. ● BECI - Bruxelles métropole - mars 2016 29 Pagina 30
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