TOPIC fonction du régime linguistique). La réponse politique se dirige donc vers la création de centres de jour et le développement de l'aide à domicile. La maison évolutive Ce concept récent tend à prévoir, dès la phase de conception, les possibilités d'aménagements futurs liés, principalement, à une perte de fonctionnalité des occupants. Au départ, le coût sera un peu plus élevé, mais à moyen et long terme, le jeu en vaut la chandelle. En cas de revente ou de location, par exemple, la maison évolutive convient parfaitement à tous types de publics : jeunes ou plus âgés, petits ou grands, à mobilité réduite ou non. Ce qu'il faut surtout prévoir, ce sont des ouvertures de portes et des couloirs plus larges, une salle de bains et un WC spacieux. Tout cela permet, si besoin, le passage d'une chaise roulante. Il faut aussi éviter le plus possible les différences de niveau, les marches, même petites. Le Parvis de Saint-Gilles : l'un des quartiers qui « montent » à Bruxelles. La maison évolutive prévoit également un escalier large : le jour où ce sera nécessaire, l'installation d'un monte-escalier ne posera pas de difficulté particulière. ● Sources : Christian Lasserre, Pierre Laconte, Anders Böhlke, Béatrice Dooreman, Bureaux du passé, Habitants du présent – La transformation d’immeubles de bureaux en Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, Région Bruxelles-Capitale, 2013, 146 pp. De nouveaux quartiers qui ont la cote ! Sur le résidentiel haut de gamme, y a-t-il des évolutions particulières à Bruxelles au cours de l'année écoulée ? Nous avons posé la question à Eric Verlinden, administrateur délégué du Groupe Trevi. À Bruxelles, sur le haut de gamme, quel bilan pouvez-vous tirer de l'année 2015 ? E.V. Sur ce segment, nous avons eu en acquisitif un décrochage des prix de 10 à 15 %. Mais le locatif a tendance à reprendre ce qui est laissé par l'acquisitif. La demande étant faible sur l'acquisitif, en locatif, la seule demande qui pourrait contrebalancer cette perte, c'est une meilleure croissance économique, ce qui se traduit par de l'engagement par les entreprises et notamment dans les multinationales. Ce sont elles qui génèrent un maximum de demandes locatives sur les biens de prestige. À partir du moment où la croissance ne suit pas, les entreprises n'envoient pas leurs cadres ou, quand elles les envoient, c'est davantage dans un contexte de cost cutting. ils vont payer des loyers assez importants sur le centre de la ville. C'est une tendance qui, à mon avis, va s'amplifier en 2016. Eric Verlinden (Groupe Trevi) Voyez-vous d'autres quartiers qui montent ? Il y a tout un engouement pour la zone canal qui est un élément-clé dans le développement urbain de Bruxelles. Vous avez à SaintGilles, l'environnement Parvis, Volders. Très clairement, on y assiste à une croissance et de la demande et des prix. Ce sont des quartiers qui sont en train de bonifier. Quand je compare avec les prix qu'on pratique au Parvis de Saint-Gilles, on commence à s'approcher des prix de la place du Châtelain. C'était totalement inimaginable il y a quelques années. Observez-vous de nouveaux quartiers qui marquent des points ou bien restons-nous avec les traditionnels quartiers cotés ? Ce qui est sûr, c'est qu'il y a des quartiers constants et qui le restent : Molière, Prince d'Orange, étangs Mellaerts sont autant de quartiers incontournables. Aujourd'hui, il y a des quartiers qui sont en train de monter et sur lesquels le prestige a un sens : ce sont les quartiers Ixelles, limite Saint-Gilles, le centre-ville côté Saint-Géry, Dansaert. Là, on commence à sentir un effet de prestige qui arrive. Il y a des Italiens, des Espagnols, des Portugais, des Grecs qui ont un certain pouvoir financier. Ils aiment la ville, la cité, et Quels sont les facteurs qui jouent en faveur de cette évolution ? Il y a un mélange d'éléments subjectifs et de faits objectifs tels que la mobilité, la proximité des commerces, de l'ensemble des lieux culturels, des restaurants, etc. Ce côté objectif joue évidemment. Il faut aussi tenir compte d'un côté subjectif, à ne pas négliger, qui relève d'une certaine mode, du côté trendy. Là, c'est un élément impalpable. Par exemple, à la limite, il est plus trendy aujourd'hui d'habiter au Parvis de Saint-Gilles qu'à la place du Châtelain. Je pense qu'on peut parler d'une mode durable. Lorsqu'un quartier émerge, il est rare qu'il revienne en arrière. BECI - Bruxelles métropole - février 2016 21 Pagina 22

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