TOPIC « Bruxelles doit mettre en valeur sa création architecturale » Benoit Moritz, urbaniste et chargé de cours d’architecture à l’ULB (La Cambre-Horta), pointe à la fois un défi et une ambition pour les projets urbanistiques à Bruxelles : « Selon moi, le grand enjeu de Bruxelles, c'est la mobilité. Nous sommes face à un grand défi et personne ne se positionne derrière les projets. La dernière réalisation importante date du bouclage de la Petite Ceinture avec l'ouverture de deux stations de métro, en 2006. Mais le rythme du boom démographique est beaucoup plus rapide. À Bordeaux, Alain Juppé voulait un tram ; il y a eu beaucoup d'opposition, ce qui ne l'a pas empêché de réaliser le projet au cours d'une seule législature. À Bruxelles, la création d'une ligne de tram – par exemple la 7 – devient un enjeu local et il faut au moins dix ans entre le lancement de l'idée et le démarrage du chantier. C'est beaucoup trop long ! Si vous allez à Vienne, une ville comparable sur de nombreux aspects à Bruxelles, la mobilité est bien pensée, claire, réglée. Selon moi, la pression banden-concurrent.nl/">automobile est aujourd'hui tellement importante qu'elle ne pourra être résolue que par l'instauration d'un péage urbain tel qu'on en trouve par exemple dans les villes scandinaves. » « Au niveau urbanistique et architectural, je pense que Bruxelles doit mettre en valeur sa propre création. Il y a des bureaux bruxellois qui sont en train de créer des choses très intéressantes ; je pense par exemple au bâtiment Elia, à Greenbiz (Architectes Associés), au Centre de la Mode et du Design (V+), au Port-Sud (Bogdan-Van Broeck) et à l'Eco-Pôle (Baneton-Garrino). Dans quelques années, lorsque tous ces projets seront terminés, cela attirera des touristes et ce sera une signature architecturale typiquement bruxelloise. Nous n'avons pas besoin de stars à Bruxelles, nous disposons d'architectes de qualité, l'enjeu est justement de les mettre en avant. » toit avec, vraisemblablement, un système d'aquaponie et un restaurant. À plus long terme, d'autres immeubles sont prévus : « L'idée est d'accueillir des activités complémentaires aux activités économiques présentes avec, pourquoi pas, un incubateur d'entreprises. Nous n'excluons pas non plus le logement ni des bâtiments publics comme, par exemple, une école. Ceci n'étant pas notre cœur de métier, nous recherchons actuellement un partenaire pour nous épauler dans ces projets. » Des projets qui veulent donc mêler activités productives et industrielles, économiques en somme, avec du logement et des affectations publiques, à l'image de Tromso. Rayonnement international Tout au nord va s'ériger le futur stade national. « Un stade qui n'aura de national que le nom, parce que les Diables Rouges y joueront. On oublie que c'est un privé, Ghelamco, qui a pris le risque d'investir 260 millions d'euros. » Alain Courtois (MR), échevin des sports de la ville de Bruxelles, défend le projet qu'il porte depuis longtemps : « La Région investit dans le parking, en maintenant celui qui existe (il compte 10.000 places), tout en en créant un second de dissuasion. Au total, nous disposerons de 12.000 places de parking, soit plus que Wembley ou le stade de France. Cela permettra également de développer le Parc des Expositions pour des manifestations internationales », comme des concerts et des salons. Des lignes de tram seront développées et le système même de parking est pensé pour offrir des réductions aux personnes qui arrivent tôt et partent tard « afin de développer une meilleure mobilité et favoriser les commerces qui seront sur le site ». La Ville, enfin, investit dans l'optique du city marketing : « Nous aurons des panneaux sur les bords du terrain avec 'City of Brussels' durant la Champions League et les compétitions internationales. Tout comme dans notre politique de relations publiques avec des places qui nous seront réservées. » Même s’il est situé hors de la Région, le nouveau stade est l’un des projets qui influenceront l’avenir de la ville. Outre qu'Anderlecht sera le club résident du stade (« la seule option viable économiquement, selon une étude Deloitte que nous avons commandée »), le site sera plus largement dédié au sport. « En partenariat avec l’Union Belge de football et l'hôpital Brugmann, le projet prévoit de développer un campus et un centre de soins et de revalidation pour les sportifs de haut niveau. » La fin des travaux est prévue en 2019. Et l'échevin de lancer un appel aux entreprises bruxelloises et wallonnes : « Depuis le projet, j'ai reçu de nombreux appels d'entreprises flamandes qui veulent participer ; aucun des Bruxellois et Wallons. Manifestez-vous ! Ce stade va nécessiter de nombreuses entreprises pour sa construction, sa décoration mais aussi son exploitation ! » Plus largement, c'est une véritable portion de ville dont le visage va changer radicalement avec le développement des activités du Parc des Expositions et l'arrivée de Neo, son centre commercial et de congrès, ses hôtels, ses commerces, et bien sûr du logement. Parlera-t-on d'une véritable Brussels touch dans dix ans ? L'avenir nous le dira... ● BECI - Bruxelles métropole - février 2016 17 R.A. © Jaspers-Eyers Architects Pagina 18
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