EDITO Bruxelles plus fun en 2016 ? Quelques semaines après les effroyables attentats de Paris et leurs suites bruxelloises – six jours sous « alerte 4 » et des blindés sur la Grand-Place – on commence à mesurer les dégâts collatéraux pour l’économie de notre capitale et son image. Au-delà des réservations annulées, des événements reportés, des commerces qui ont vu fuir leurs clients (fort heureusement, ils ont commencé à revenir), ce que l’alerte a cruellement mis en lumière, c’est la fragilité de l’image de Bruxelles. Certes, Bruxelles jouit d’une renommée mondiale, mais qui est en partie fondée sur un malentendu. Si nos contemporains connaissent notre ville, c’est parce qu’elle est un forum international, un carrefour diplomatique et une ville de décision. Parce que « les chefs d’État se sont réunis à Bruxelles », parce que « Bruxelles a décidé »… Rien de mal à cela bien sûr, mais en dehors de cette réputation un peu terne, le renom de Bruxelles ne dépasse guère l’Atomium, la Grand-Place ou le MannekenPis. Quoiqu’il y ait aussi la bière et le chocolat… Thierry Willemarck, Président de BECI Tout cela ne fait pas forcément de Bruxelles une ville « à ne pas manquer ». Une ville où l’on a envie de s’attarder, où l’on rêve de venir étudier, de s’installer, de faire carrière… Cela, c’est pour Londres, New York ou Paris… Bien sûr, Bruxelles ne peut se comparer à ces world cities. Notre point de repère, c’est plutôt Amsterdam, Barcelone ou Vienne – qui nous devancent régulièrement dans les classements mondiaux d’attractivité ou de réputation. Sauf parmi les villes d’affaires, ce qui est tout de même moins sexy… Pourquoi ? Parce que ces villes – qui sont aussi nos concurrentes dans l’attraction des talents et des investissements – possèdent de longue date une image positive, vivante, excitante… Parce qu’elles sont tout simplement fun. La « marque Bruxelles » est un atout économique extraordinaire, c’est vrai – et nous ne pouvons le laisser à la merci du terrorisme. Mais la réputation de notre ville, trop modeste, ne peut être bâtie seulement sur le dynamisme des affaires et sur les institutions. Bruxelles a d’autres attraits, une qualité de vie, une offre culturelle de haut niveau… Bruxelles aussi doit devenir fun. Toutes les forces vives bruxelloises doivent s’unir pour y travailler. Pour notre part et dans cet esprit, nous inaugurons dans ce magazine un partenariat avec le site web BrusselsLife.be, qui proposera à nos lecteurs d’autres plaisirs bruxellois. Bonne découverte ! BECI - Bruxelles métropole - janvier 2016 1 Pagina 2
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