Qu’est-ce que le congé-éducation ? Le congé-éducation payé constitue un droit des travailleurs du secteur privé de suivre des formations reconnues et de s'absenter du travail avec maintien de leur rémunération. Pour en bénéficier, les salariés doivent remplir différentes conditions (type de contrat, ancienneté, type de cours, assiduité, obligation de résultats…). Le nombre de jours de congé-éducation octroyés est calculé individuellement en fonction du type de formation et du régime de travail du collaborateur. L’objectif est de favoriser la formation continue des professionnels afin d’assurer la compétitivité des entreprises FOCUS Nancy Demaude, 30 ans, Event Manager Benelux chez Phillips, a suivi une formation pour devenir coach. « Après mes humanités, j’ai fait une année d’échange estudiantin au Mexique pour apprendre l’espagnol, suivie d’un master en communication à l’Ihecs. Quadrilingue, j’ai toujours très rapidement trouvé du travail dans le marketing et Phillips est aujourd’hui mon 3e employeur. étudiants. C’est cette seconde partie qui me plaît le plus et qui m’a poussée à entamer une agrégation afin de pouvoir donner cours dans le secondaire une fois que mon mandat à l’UCL sera terminé. » Je me donne les moyens d’accéder aux emplois de mon choix « Étant maman et travaillant à temps plein, j’ai étalé ma formation sur deux ans. L’an dernier, j’avais cours tous les lundis de 10h45 à 21h, le samedi et un soir par semaine supplémentaire au 2e parental à 4/5e semestre. J’ai donc pris un congé temps pour pouvoir suivre mes cours et ai dû m’organiser pour mes enfants. Cette année, ma formation consiste essentiellement en stages et je devrai utiliser mes jours de congé légaux pour les effectuer. Reprendre des études a un impact sur la vie de toute la famille, d’autant que cette formation nous impose aussi beaucoup de travaux. Les heures ne sont pas extensibles et tout concilier n’est pas évident. Par ailleurs, l’aspect financier n’est pas à négliger : en plus du minerval et des syllabus, j’ai dû assumer une perte de salaire liée à mon congé parental et occasionnellement des frais de baby-sitter quand mon entourage n’était pas disponible. Malgré tout, je suis ravie de suivre cette formation. Retourner sur les bancs de l’école est vraiment sympa quand on travaille depuis quelques années. On est dans l’écoute, dans l’apprentissage et pas dans la ‘production’ comme lorsqu’on est au boulot. Ce que j’apprends aux cours m’est déjà très utile dans mon travail quotidien. Par ailleurs, je sais que ces études sont un plus pour mon avenir et que je me donne ainsi les moyens d’accéder aux emplois de mon choix. » « J’invite ceux qui aimeraient se réorienter mais qui hésitent, à aller à la rencontre de professionnels du secteur pour voir ce qu’ils font en pratique. Personnellement, c’est en parlant avec des directeurs d’école que j’ai eu le déclic et ai décidé de me lancer. » Chacune de mes expériences s’est déroulée dans une multinationale où j’ai fini par ressentir un certain niveau de dépersonnalisation. Le nombre actuel de burn-outs en est pour moi une des preuves. Ayant envie dans le futur de devenir chef d’équipe, cela m’a beaucoup interpellée. Peut-on travailler dans une grosse boîte tout en restant humain ? Et si oui, quels sont les outils pour y parvenir ? C’est pour cette raison que j’ai décidé de suivre une formation en coaching dans une école privée spécialisée. Concrètement, la formation avait lieu un week-end par mois durant un an et nous étions une trentaine de participants. Au cours de cette année, nous avons parcouru tous les outils de coaching existants (PLV, MBTI, communication assertive, communication non-violente…). Après une présentation théorique, nous devions faire des exercices en groupe. Il y avait beaucoup d’interactivité entre les participants et cela permettait aussi de partager des expériences. Comprendre comment fonctionnent les gens, quels sont les différents types de personnalités, comment interagir dans un groupe… Tout cela m’est aujourd’hui très utile dans le monde du travail. Cette formation a une énorme plus-value en termes de gestion des ressources humaines. Elle m’a aussi appris beaucoup de choses sur moi-même. Comme il n’y avait pas d’examen à proprement parler, c’était naturellement moins stressant qu’une formation classique, mais cela demandait malgré tout un investissement. Un week-end par mois, il faut faire une Beaucoup d’interactivité et de partage d’expériences croix sur son temps libre et nous nous sommes aussi vus plusieurs fois en dehors pour faire des exercices. D’autant que, compte tenu du coût de la formation, que j’ai financée moi-même, je ne pouvais pas me permettre d’abandonner en cours de route. Aujourd’hui, je suis ravie d’avoir suivi ces cours et je m’inscrirai peut-être un jour au 2e qui permet de se lancer comme coach indépendant. » module Selon une étude menée par Références.be, le nombre d’adultes en reprise d’études augmente d’année en année. Ils représenteraient aujourd’hui en moyenne 10 % de la population estudiantine dans les principaux établissements francophones du pays. Par ailleurs, la majorité de ces étudiants vont jusqu’au bout du cursus et leur taux de réussite approcherait les 80 %. ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2015 43 Pagina 44

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