EDITO La bonne gouvernance, ça nous concerne Jamais la Région bruxelloise n’a été aussi forte qu’en 2015. Pour ceux qui rentreraient d’un long exil, coupés du reste du monde, rappelons que la 6e réforme de l’État a résolument déplacé le centre de gravité belge vers les entités fédérées. Bruxelles en ressort avec un budget augmenté de 40 % et la gestion de matières aussi fondamentales que l’activation des allocations de chômage, les titres-services, les allocations familiales, l’accès à la profession ou encore le Fonds de Participation… Bref, Bruxelles est plus que jamais maîtresse de son destin. Que faire de ces possibilités ? D’évidence, on ne gère pas une Région-Capitale aux compétences étendues, avec 4 milliards d’euros de budget, de la même manière qu’on gérait hier une sorte de « super-commune ». Il faudra – c’était l’une des revendications de notre Mémorandum – rationaliser la gouvernance bruxelloise et la rendre plus efficace. Pour exercer toutes ces nouvelles compétences, il faudra aussi travailler, au niveau régional, en concertation avec les partenaires sociaux. BECI, légitimée par un nombre de membres important et diversifié, s’impose comme interlocuteur naturel à la table bruxelloise. Elle s’affirme aussi comme l’organisation patronale incontournable pour les 35.000 entreprises actives en Région bruxelloise – plus de 100.000 avec les indépendants et les professions libérales. Pour exercer ce rôle, BECI s’est mise en ordre de bataille. Approuvé récemment par le conseil d’administration, son plan stratégique 2025 établit un nouveau mission statement ambitieux, avec quelques priorités évidentes : développer un climat favorable aux affaires, promouvoir l’entrepreneuriat, renforcer notre pertinence, nous doter de règles de gouvernance pour toutes nos décisions… Nos missions : représenter les entreprises, être un partenaire fiable dans la gestion mixte de la chose publique, produire de la connaissance, développer des projets. Et bien sûr, au plus proche des entreprises, les conseiller, les former, les accompagner… Ces objectifs, BECI s’engage à les poursuivre en gérant au mieux les moyens qui sont ceux d’une organisation privée, et qui reposent presque exclusivement sur les cotisations de nos membres. Nous les remercions ici de leur confiance. La bonne gouvernance que nous exigeons pour nous-mêmes, nous l’attendons aussi de l’ensemble des institutions et organismes publics. Or de ce côté, Bruxelles donne malheureusement l’impression de progresser à reculons ! BECI a réclamé une approche intégrée des matières transférées à Bruxelles et une gestion paritaire et transparente des OIP (organismes d’intérêt publics). À l’inverse, le gouvernement bruxellois semble privilégier l’« entre soi » politique – loin des regards critiques. Que ce soit en matière d’aménagement du territoire, de tourisme, voire, demain peut-être, de développement économique et d’emploi, cette façon d’agir va à l’encontre des principes de bonne gouvernance. Face aux multiples défis que va connaître la Région, il faut se ressaisir et ouvrir son jeu auprès des partenaires sociaux. C’est ensemble que nous pourrons résoudre les enjeux du boom démographique, du vieillissement de la population, de la qualité de l’enseignement et de la création d’emploi et de bien-être. Pas chacun dans son coin ! Thierry Willemarck, Président de BECI BECI - Bruxelles métropole - avril 2015 1 Pagina 2
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