TOPIC TOP DES ENTREPRISES BRUXELLOISES SITA : « Des métiers de proximité chez un employeur de la diversité » En plus d’avoir son siège social en Région bruxelloise (Berchem-Sainte-Agathe), le spécialiste de la gestion des déchets SITA y est un important pourvoyeur d’emplois, qualifiés et peu qualifiés, qui mise sur la proximité et la diversité. R.D. L a filiale de Suez Environnement spécialisée dans la gestion des déchets est un leader en Belgique, employant quelque 2.400 personnes sur plus de 50 sites, des Ardennes à la côte. La région Centre, incluant Bruxelles et le Brabant flamand, est une pièce stratégique du puzzle, pesant quelque 50 millions d’euros. L’entreprise y collecte 350.000 tonnes de déchets par an (sur un total national de 2,8 millions), auprès d’environ 9.500 entreprises. Rappelons que SITA se concentre en effet sur la collecte, le traitement et le recyclage des déchets industriels et commerciaux de tous types (papier, déchets de construction, résiduels, plastiques, bois, verre, boues, etc.). Un acteur-clé du Port de Bruxelles Les déchets bruxellois sont majoritairement traités sur deux sites le long du canal, à Laeken (près du marché matinal) et à Neder-Over-Hembeek, où SITA dispose d’un tout nouveau quai de déchargement public. L’entreprise a en effet démarré cette année le transport par voie d’eau. SITA a également investi dans une installation de mise en balles de papier sur le site Neder-Over-Hembeek. Ce site est l’un des plus importants du groupe, misant sur cette zone de Bruxelles en plein développement. Bruxelles, vu l’omniprésence du secteur tertiaire, est grosse pourvoyeuse de déchets de bureaux. SITA collecte notamment les déchets de 70 bâtiments des institutions européennes. L’horeca y est également plus important que dans d’autres régions. L’entreprise emploie par ailleurs du personnel en permanence sur le Parc des Expositions, à l’Aéroport-National, et organise la collecte chez le plus grand acteur industriel de la capitale. Pour mener à bien sa mission de salubrité publique, précisons encore que SITA gère une flotte de 80 véhicules et un parc de quelque 32.000 conteneurs en Région bruxelloise. SITA enregistre une croissance légère mais constante de ses activités en Région bruxelloise ces dernières années. Mais au-delà des chiffres, s’il faut retenir une spécificité de SITA en tant qu’employeur majeur dans une Région bruxelloise désindustrialisée, c’est bien la proportion d’emplois ouvriers accessibles à une partie de la population relativement peu qualifiée. SITA emploie 148 équivalents temps plein à Bruxelles, dont une bonne centaine d’ouvriers. Il faut ajouter à ces effectifs 10 à 20 % de travailleurs intérimaires selon les saisons. « Dans une logique d’efficacité logistique, nous nous devons d’être le plus proche possible Philippe Van de Brande des grands quartiers d’affaires et des centres commerciaux. Notre site de traitement de Laeken a par exemple la chance d’être situé à deux pas du futur centre commercial Docks Bruxsel, près du Pont Van Praet. Nous proposons dès lors des métiers de proximité, non délocalisables, dans une logique à long terme », insiste Philippe Van de Brande, directeur de la région Centre chez SITA. Diversité et développement durable SITA se distingue par ailleurs par la grande diversité culturelle de son personnel. Un melting-pot qui pourrait servir d’exemple à d’autres employeurs. En sensibilisant les entreprises bruxelloises à l’importance du déchet comme matière première secondaire, SITA joue un rôle moteur sur le plan à la fois économique et écologique. Sur le terrain du développement durable, l’entreprise a également pris des actions concrètes ces dernières années : les toits du site de Neder-Over-Hembeek ont été équipés de panneaux photovoltaïques et l’entreprise a été la première en Belgique à expérimenter un système d’éclairage à la lumière du jour particulièrement innovant, réduisant du coup sa consommation électrique. SITA mène par ailleurs actuellement un test de véhicule électrique sur l’aéroport de Zaventem. « Nous visons une amélioration continue de nos processus. Entre autres sur le plan du tri, Bruxelles, comme l’ensemble du pays, est un bon élève, mais il y a encore une marge de progression et d’innovation. Nous testons par exemple un système de récupération des peintures, ou une unité de démantèlement et recyclage des matelas de toute provenance – notamment du secteur horeca » explique Philippe Van de Brande. ● BECI - Bruxelles métropole - janvier 2015 29 © David Plas Pagina 30
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